Démarche artistique
Baptiste ramène de ses périples de la terre, des traits de frontières, des crêtes de colline, des limons extraits de lits de fleuves et de détroits ainsi que des eaux prises aux fleuves et aux mers. A son retour dans l'atelier, ces fragments sédimentent sur des toiles. Les sites s’y reconstituent. Chaque toile porte ainsi des parcelles du monde, chargées de la mémoire d’un lieu. Ces fragments possèdent chacun leur propre origine, consubstantielle, insubstituable.
Ils appartiennent au domaine le plus tangible de l’expérience humaine. Une réalité non-faite de main d’homme (a-cheïropoïète), à l’opposé de toute représentation. Ce ne sont pas des images. Ce sont des petits bouts du monde. C’est un travail de déplacement, de métaphore au sens littéral ; aujourd’hui encore, en Grèce, les camions de transport arborent sur leurs enseignes, le terme MÉTAPHORÈS.
Les réalisations que propose Baptiste peuvent se décliner de différentes façons, peintures au sens de Giorgio Vasari qui en 1550 définissait la peinture comme « une surface plane couverte de champs de couleur ». Mais aussi gravures, écrits, installations, vidéos.